Un doux pardon de Lori Nelson Spielman

Un doux pardonAuteure : Lori Nelson Spielman

Éditeur : Éditions Pocket

Genre : Chick lit / Romance

Nombre de pages : 442 p.

Quatrième de couverture :

Il suffit parfois d’une simple pierre pour faire basculer le destin.
Une simple pierre ou plutôt deux, arrivées par la poste. Hannah Farr, animatrice télé en plein flottement tant professionnel qu’amoureux, se trouve ainsi face à un choix.
Renvoyer l’une de ces pierres à celle qui la martyrisa enfant, c’est lui accorder son pardon. Mais à qui adresser la seconde, censée perpétuer la chaîne ? S’il est facile de pardonner, demander des excuses peut à jamais changer le cours d’une vie

Mon avis :

Lori Nelson Spielman a réussi avec Un doux pardon, à cerner toute la complexité de ce simple verbe : pardonner. Il est tout aussi difficile de pardonner à autrui et de se pardonner à soi-même, que de demander pardon. Ce roman m’a fait beaucoup réfléchir sur un thème qui paraît peut-être anodin au départ, mais l’auteur en exploite toute la richesse à travers une héroïne imparfaite, attachante, captivante et émouvante.

Hannah Farr est à un tournant dans sa vie autant professionnelle et personnelle. Sur le plan professionnelle, elle vit les aléas du monde de la télévision, alors que les cotes d’écoute de son émission, L’Hannah Farr Show, baissent et qu’elle doit y redonner un second souffle. Hannah a peur d’être remplacée à la barre de son émission par une candidate plus jeune, de la chair fraîche, le monde de la télévision étant tellement précaire. Du côté personnel, Hannah souhaite que son copain la demande en mariage, mais ce dernier tarde à le faire et celle-ci doit garder une image publique parfaite, car son amoureux est le maire  de la ville et aspire à des postes supérieurs, alors que son monde à elle s’écroule et qu’elle doit faire bonne figure. Son copain ne la soutient pas comme il devrait.

Le fait de recevoir une pierre du pardon va complètement bouleverser le monde de l’héroïne, car cela va faire resurgir des fantômes du passé qu’elle aurait préféré ne pas réveiller. En effet, Hannah ne parle plus à sa mère depuis des années, car celle-ci ne l’a pas soutenue lors d’un conflit avec son beau-père. De plus, concernant celle qui lui a envoyé cette pierre, Fiona l’a vraiment beaucoup intimidée à l’école et Hannah n’est pas prête à lui pardonner, même après toutes ces années. Hannah est incapable de renvoyer cette pierre à Fiona. Elle est en colère contre elle, contre tout ce qu’elle lui a fait subir, de même qu’elle en veut à sa mère de ne pas l’avoir soutenue et de ne pas l’avoir retenue quand elle a quitté sa maison.

Ce qui ressort de Un doux pardon est que demander pardon demande du courage, car c’est reconnaître sa responsabilité pour des gestes qu’on a commis et les conséquences qui en ont découlés, même si des fois on ne soupçonne pas toutes ces conséquences. Cela prend du courage pour  demander pardon, car ce n’est pas simplement dire je suis désolé, envoyer des pierres ou juste se donner bonne conscience, mais c’est affronter ses actes et ses propres démons intérieurs. C’est prendre le risque qu’une personne chère ne veule plus nous voir pour le restant de nos jours. Fiona ne soupçonne pas tout le mal qu’elle a fait à Hannah et Hannah ne sait pas du tout les raisons pour lesquelles Fiona s’est acharnée sur elle.

Également, l’acte de pardonner, ce n’est pas de tout oublier et dire que rien ne s’est passé finalement, mais c’est s’alléger de l’emprise que ces actes ont eu sur nous et notre vie, accepter que cela est arrivé et décider d’aller vers l’avenir. Il est difficile de se pardonner à soi-même je crois, car c’est nous seul qui a le pouvoir de l’influence qu’ont les événements sur nous. Nous sommes encore plus dur parfois avec nous même qu’avec les autres. C’est d’ailleurs le cas d’Hannah qui se sent coupable en quelque sorte envers sa mère.

L’évolution d’Hannah est belle à voir. Elle va apprendre en pardonnant et en se pardonnant à aller vers l’avenir et à se décharger du fardeau de son passé. Certains lecteurs pourraient être un peu frustrés de la fin du récit, car une certaine vérité concernant le passé d’Hannah reste irrésolue, mais au fond, ce n’est pas le plus important pour Hannah. Il ne faudrait pas que cette vérité l’empêche de pardonner. Un doux pardon est une merveilleuse histoire de vie, de pardon, de résilience de laquelle ressort une belle part d’humanité.

Quelques citations :

«Quand on est incapable de se pardonner à soi-même, c’est difficile de pardonner à quelqu’un d’autre.»

«Tu ne découvriras pas ton avenir tant que tu ne te seras pas réconciliée avec ton passé.»

«-Tu as toujours le choix, Hannah. Ne l’oublie jamais. Avoir le choix, c’est notre plus grand pouvoir.»

«- J’ai toujours envisagé la vie comme une pièce sombre et caverneuse emplie de bougies. Quand on naît, la moitié des bougies est allumée. A chacune de nos bonnes actions, une nouvelle flamme jaillit et crée une lumière supplémentaire.
– C’est beau, dis-je.
– Mais tout au long de notre chemin, des flammes sont éteintes par notre égoïsme et notre cruauté. Vois-tu, nous allumons des bougies et en soufflons d’autres. Au final, nous pouvons simplement espérer avoir créé plus de lumière que d’obscurité en ce monde.»

Confess de Colleen Hoover

Résultats de recherche d'images pour « confess colleen hoover »Auteure : Colleen Hoover

Éditeur : Éditions Hugo & Cie (New Romance)

Genre : Chick lit / Romance

Nombre de pages : 344 p.

Quatrième de couverture :

Auburn Reed a des plans très précis pour son avenir, et elle ne laissera personne se mettre sur son chemin. Lorsqu’elle franchit la porte d’une galerie d’art à Dallas pour un entretien, elle s’attend à tout sauf à l’irrésistible attraction qui la pousse vers Owen Gentry.

Cet artiste énigmatique semble avoir beaucoup de choses à vouloir cacher à tout prix. Pour tenter de découvrir ses secrets les plus intimes, Auburn va baisser toutes ses barrières, pour comprendre qu’elle risque bien plus gros qu’elle ne pensait.

Elle n’a qu’une solution : s’éloigner d’Owen au plus vite. Mais la dernière chose que souhaite Owen, c’est la perdre. Pour sauver leur relation, il devra tout confesser. Mais parfois, les mots peuvent être bien plus destructeur que la vérité…

Mon avis :

Mon coin lecture

Mon coin lecture

J’ai lu ce roman tranquillement par un bel après-midi d’été dans ma balançoire, à l’ombre sur mon balcon, mon endroit préféré pour lire, et je me suis laissée happée par la plume de Colleen Hoover. J’ai eu de la peine à m’arrêter de lire pour souper tellement j’étais accrochée à ma lecture et je voulais savoir le sort réservé aux deux protagonistes principaux.

Il faut dire que le roman commence de manière déchirante alors qu’Auburn, une adolescente de quinze ans, voit son petit ami pour la dernière fois, car il souffre d’un cancer en phase terminale. Elle doit le quitter pour retourner chez elle à Portland, alors que lui doit rester auprès de sa famille à Dallas. Puis, le lecteur retrouve Auburn cinq ans plus tard, alors qu’elle est déménagée à Dallas, consulte un avocat pour une raison inconnue et est en recherche d’emploi. La rencontre d’Auburn et d’Owen bouleversera leur monde respectif.

Cette romance m’a complètement charmée. Elle m’a fait pensée un peu à la série Irrésistible alchimie de Simone Elkeless de par la manière qu’a l’auteure de véhiculer les émotions que vivent les personnages. On sent facilement l’attirance réciproque entre Auburn et Owen, le besoin vital qu’ils ont l’un de l’autre. Les chapitres sont divisés de manière à ce  que les points de vue des chapitres alternent entre Auburn et Owen. L’auteure possède bien la psychologie de ses personnages, car on comprend chacun des choix opérés par les protagonistes principaux, des choix parfois déchirants. Chacun  a ses démons intérieurs, a ses problèmes, ses dilemmes à résoudre. Ils n’ont pas été épargnés par la vie.

Le mystère plane autour du couple. On ne sait pas la raison pour laquelle Auburn est déménagée à Dallas, ni la raison pour laquelle elle consulte un avocat. Du côté d’Owen, on sait qu’il connaît déjà Auburn, alors que cette dernière ne l’a jamais vraiment vue et que ce dernier a commis un acte répréhensible qui pourrait lui coûter la prison. Owen a tout du mauvais gars qui n’en n’est pas vraiment un. Si vous n’aimez pas ce type de personnage, ce roman ne vous plaira peut-être pas, mais pour ma part, j’aime ce type de personnage.  J’ai adoré Owen, cet artiste peintre qui a une relation très chaotique avec son père. Les secrets sont dévoilés à mesure dans le roman et je voulais en découvrir encore plus chaque fois.

La fin du roman est tout simplement sublime. On comprend la manière dont Owen a connu Auburn et c’est tout simplement parfait. Je n’aurais pas pu imaginer mieux. Tout au fil du roman, mon cœur a été déchiré par le sort de ce couple. J’ai espéré pour eux, rager, voulu les protéger. Si vous avez envie d’une romance où l’émotion est palpable, ne passez pas à côté de celle-ci.

Quelques citations :

« Ce soir, tout le monde est venu voir mes œuvres et moi je ne vois qu’elle. »

« Je jette un coup d’œil au dos de la toile, lis les derniers mots qu’Adam lui aura jamais écrits.
Je t’aimerai toujours, même quand je ne pourrai plus.
En retournant la toile, je passe les doigts dessus, effleure l’espace entre les deux mains et je pense à tout ce qui les sépare l’un de l’autre.
J’espère pour elle qu’Adam a raison. J’espère qu’elle aura une deuxième chance.
Parce qu’elle la mérite. »

« – Ça fait du bien, non ? demande-t-il avec un sourire malicieux.
– Jamais plus ne me laverai les cheveux toute seule.
Il m’embrasse sur le front.
– Et tu n’as pas encore goûté mes sandwiches.
J’éclate de rire et capte alors toute la tendresse de son regard ; je saisis que c’est ça que je veux. Le dévouement. Ça devrait être la base de toute relation. Si quelqu’un tient vraiment à vous, il n’en aura que plus de satisfaction à vous rendre heureux, plutôt qu’à chercher son propre plaisir. »

« Il y a des gens qu’on rencontre, dont on fait connaissance, et il y a ceux qu’on rencontre et qu’on connaissait déjà. »

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Ma vie pas si parfaite de Sophie Kinsella

Auteure : Sophie Kinsella

Éditeur : Belfond

Genre : Chick lit / Romance / Littérature  contemporaine

Nombre de pages : 466 p.

Quatrième de couverture :

La vie à Londres. Du fond de son Somerset natal, Katie en a tellement rêvé, et aujourd’hui, ça y est ! À elle les soirées branchées, les restos fashion, le job de rêve dans une grande agence de pub… Certes, elle vit en coloc à deux heures du centre. Certes, son budget est si serré qu’elle se nourrit essentiellement de nouilles instantanées. Certes, sa boss est un cauchemar. Mais plutôt mourir que de renoncer à cette vie géniale, surtout si elle peut instagramer son mokaccino hors de prix. Mais ce que Katie ignorait, c’est qu’à la capitale, tout va plus vite. Y compris se faire virer. Retour à la case départ : la campagne. Pas question de se laisser abattre. Londres ne veut pas d’elle ? Katie va faire de la ferme familiale l’endroit le plus hype de tout le Royaume-Uni. Tellement hype qu’il pourrait bien attirer les hipsters de la capitale et, avec eux, de vieilles connaissances…

Mon avis :

Sophie Kinsella est sans contredit la reine de la chick-lit. Je prends toujours plaisir à lire ses œuvres divertissantes à souhait et dans lesquelles je m’attache à l’héroïne  sans difficulté.  Je sais d’avance que je vais passer un bon moment quand je me lance dans un de ses romans et celui-ci ne fait pas exception. Pour moi, ses romans suivent toujours un peu le même schéma, soit une héroïne un peu maladroite, imparfaite, qui est loin de vivre la vie rêvée souhaitée, qui se remet en question et qui tombe amoureuse de son prince charmant. Néanmoins, Sophie Kinsella a le don de rendre sens récits authentiques et intéressants de par les questionnements qui taraudent ses héroïnes dans lesquels toutes les femmes peuvent se retrouver et de par les nombreuses situations loufoques et drôles qui parsèment ses récits et qui ajoutent de la légèreté.

Dans Ma vie pas si parfaite, Katie poursuit son rêve de vivre à Londres, mais assez vite, le lecteur se rend compte que tout n’est pas rose. Katie vit dans un très petit appartement très cher, elle travaille  dans une agence de publicité dirigée par une patronne tyrannique qui n’accorde que peu ou pas d’importance à ses idées et pour qui elle n’est personne. Ce rêve est loin de ressembler à l’idée qu’elle s’en était fait. Pourtant, Katie persévère et ment à sa famille en leur disant que tout se passe bien comme dans son rêve. Elle publie de belles photos de sa vie rêvée sur les réseaux sociaux, alors que tout est factice, rien ne correspond à la réalité.

Je trouve que le décalage en la réalité et le rêve est très bien exploité dans le récit et ça fait réfléchir à notre société. Chaque jour, nous sommes bombardés sur les réseaux sociaux de photos de gens qui se montrent sur leurs meilleurs jours, dans des paysages paradisiaques en voyage ou en train d’avoir beaucoup de plaisir à une fête en compagnie d’un gros groupe d’amis. À l’ère des selfies, on essaie tous de projeter une image de réussite aux autres, l’image d’une personne sans faiblesses. Aussi, je crois qu’on connaît tous une personne dans notre entourage qui semble tout avoir (un travail passionnant, un merveilleux conjoint, de beaux enfants), pour qui la vie semble facile et qu’on envie secrètement.  C’est ce que représente Demeter, la patronne tyrannique, pour Katie. Cependant, il ne faut pas oublier que personne n’a une vie parfaite, que tout le monde a ses petites batailles à affronter, ses peines, ses épreuves. Souvent, on ne voit qu’un côté de la médaille de la vie d’une personne, celle que cette dernière veut bien laisser paraître. Sophie Kinsella nous rappelle qu’il y a un autre côté à cette médaille et que tout le monde a ses faiblesses, même Demeter. que le lecteur découvre sous un tout autre jour dans la deuxième partie du roman. Le roman est divisé en deux parties, la première relatant la vie à Londres de Katie et la seconde, le retour de Katie dans sa campagne natale à la suite de son congédiement.

Dans cette seconde partie, j’ai adoré découvrir cette nouvelle Demeter, quelqu’un d’humain, qui a de la difficulté à asseoir son autorité sur ses propres enfants, alors qu’elle dirige une compagnie d’une main de fer. Katie se venge de sa patronne qui ne la reconnaît même pas alors qu’elle vient effectuer du glamping avec ses enfants à la demeure de Katie. Cela donne lieu a des scènes très drôles. Le regard que Katie porte sur sa patronne va complètement changer, et en même temps son propre regard sur elle-même. Elle devient plus elle-même. À Londres, Katie se faisait appeler Cat pour faire plus Londonien et tentait de cacher son accent que certaines de ses collègues qualifiaient de rustique. Puis, elle redevient Katie et se rend compte de ses qualités, qu’elle vaut autant que Demeter pour qui elle vouait et voue encore une certaine adoration. Bref, ce sont mes deux personnages préférés du roman, deux femmes que tout semble opposer, mais que tout réunit finalement.

En conclusion, il s’agit du roman parfait pour cet été, divertissant, rafraîchissant, qui nous fait comprendre que la valeur que nous nous accordons ne doit en aucun cas se baser sur une comparaison avec ce que les autres projettent, un idéal parfois impossible à atteindre et qui ne constitue pas la réalité. Il ne faut pas chercher à projeter la perfection à tout prix, et la vulnérabilité ne constitue une faiblesse, mais la reconnaître, de la grandeur d’âme.

Quelques citations :

« Aller au boulot à Londres, c’est comme traverser un champ de bataille. On doit constamment surveiller son territoire, batailler pour gagner chaque centimètre, ne jamais relâcher son attention. Parce que, sinon, quelqu’un vous passera devant. Ou dessus ».

« Vivre à Londres, c’est comme vivre dans un décor de cinéma, depuis ses ruelles à la Dickens jusqu’à ses hautes tours scintillantes, en passant par ses places secrètes et ses jardins cachés. À Londres, on peut être qui on veut ».

Tower Bridge of London

Tower Bridge de Londres

 

 

 

 

C’est lundi, que lisez-vous (9)

Bonjour tout le monde,

Me revoici pour ce rendez-vous qui me permet de faire le point sur mes lectures du moment :

Rendez-vous initié par Mallou qui s’est inspirée de It’s Monday, What are you reading ? by One Person’s Journey Through a World of Books. Il s’agit de Galleane qui a pris la relève de ce rendez-vous.
Ce rendez-vous consiste à répondre aux trois questions suivantes :

1. Qu’ai-je lu la semaine passée ?
2. Que suis-je en train de lire en ce moment?
3. Que vais-je lire ensuite?

1. Ce que j’ai lu la semaine passé

La semaine passée, j’étais en vacances alors j’en ai profité et j’ai lu deux bons romans : Un doux pardon de Lori Nelson Spielman et Confess de Colleen Hoover, deux très bons romans dont le dernier fut un véritable coup de cœur. Je vous en parle dans mes prochaines chroniques, car j’avoue être en retard dans la rédaction de celles-ci.

Un doux pardon 

2. Que suis-je en train de lire en ce moment?

Je viens de finir Confess de Colleen Hoover, alors je n’ai pas commencé d’autres livres encore, mais je pense que je vais entamer, comme annoncé la semaine passé, Caraval de Stéphanie Garber.
Caraval - Caraval, T1
3. Ce que je vais lire ensuite?
                                                                                                                                                                                                                                    Ensuite, je pense que je vais lire une nouveauté de ma pile qui me tente beaucoup, soit Les jours meilleurs de Cecilia Ahern. L’aspect du journalisme traité dans le roman m’intéresse beaucoup.
Et vous, qu’allez-vous lire cette semaine? Bonnes découvertes livresques à tous et à toutes.

De cape et de mots de Flore Vesco

Auteure : Flore Vesco

Éditeur : Éditions Didier jeunese

Genre : Littérature jeunesse / Historique

Nombre de pages : 182 p.

Quatrième de couverture :

Serine, en dépit de la volonté de sa mère, refuse de se marier. Mais pour sortir ses frères de la pauvreté, elle doit agir. Sa décision est prise : elle sera demoiselle de compagnie ! La tâche s’annonce difficile : la reine est capricieuse, antipathique, et renvoie ses demoiselles aussi souvent qu’elle change de perruque. Mais Serine ne manque pas d’audace et, tour à tour, par maladresse ou génie, se fait une place. Elle découvre alors la face cachée de la cour : les manigances, l’hypocrisie et les intrigues… et tente de déjouer un complot.

Mon avis :

Voici un roman jeunesse que j’ai découvert sur le blog de Sophie lit qui en a fait une petite chronique tellement enthousiaste que je n’ai pu faire autrement que de le découvrir à mon tour. Voilà quelques mois que j’ai lu ce livre, mais je me devais de vous en faire une chronique, même brève, tellement j’ai trouvé ce roman jeunesse différent des autres, inventif, original et créatif.

Serine est un personnage fort que le lecteur ne peut oublier. Il s’agit d’une jeune femme, vive, imaginative et qui est prête à tout pour devenir demoiselle de compagnie de la reine et ainsi offrir une vie meilleure à sa famille. Elle est complètement différente des autres demoiselles de compagnie, mais elle arrive à se tailler une place de choix parmi les préférées de la reine grâce à son intelligence sans pareil.

J’ai beaucoup ri de toutes les mésaventures de Serine. Tellement de péripéties surviennent au fil du récit pour lui barrer la route, que je me demandais chaque fois comment elle allait réussir à s’en sortir et les moyens qu’elles trouvent pour y parvenir sont tout simplement géniaux. Pour ceux qui ont suivi la série télévisée 24 heures chrono, j’ai eu le même sentiment qu’avec Jack Bauer, le personnage principal, un agent antiterroriste appelé à sauver le monde et pour qui tout va toujours de mal en pire. Toutefois, le héros s’en sort toujours, tout comme Serine dans ce roman. Quand la situation semble la plus désespérée et que le lecteur pense que c’est fini, une nouvelle péripétie survient. De ce fait, le rythme du récit demeure haletant et jamais il n’y a de temps mort. Le lecteur se doute que l’héroïne va s’en sortir, mais la beauté du récit repose sur les moyens pris pour y parvenir. Serine conçoit des plans intelligents. Elle  survit dans un monde sans pitié, cruel, que constitue la cour du roi, et ce roman représente pour moi une vivre critique du monde de la royauté de laquelle l’auteur se moque avec finesse et doigté.

Je vous invite sans attendre à dévorer ce roman jeunesse écrit avec intelligence.

Quelques citations :

«  Majesté, vous êtes plus ravissantes qu’un… qu’une esperlune.
S’ensuivit un silence magistrale, au cours duquel Serine eut tout loisir de s’étonner de ce mot improbable qu’elle venait d’inventer. La reine resta d’abord interdite. Mais elle craignit, en demeurant silencieuse, qu’on s’imagine qu’elle n’avait pas compris ce mot étrange. Elle prit son air le plus savant, et s’exclama:
– Mais la comparaison est absolument charmante! Redites- moi votre nom?
Tout le monde regarda avec intérêt cette nouvelle demoiselle si cultivée. Cette dernière s’enhardit jusqu’à répondre:
– J’ai déjà abusé de votre patience en vous le donnant à entendre une première fois. Si vous le permettez appelez-moi Serine, Votre Majesté.
La reine hocha la tête avec indulgence.
C’était la première fois que Sa Majesté prenait la peine de répondre au compliment d’une demoiselle. Après un tel événement, nul n’osa se ridiculiser en demandant ce qu’était une esperlune. Au contraire il devint chic de l’employer à tout va. »

« Votre Altesse Sérénissime, répondit Serine en esquissant une gracieuse révérence en plein vol, je viens de m’apercevoir que j’ai oublié ma tête ! J’ai du l’oublier quelque part dans les douves du palais. Vraiment, vous auriez pu m’en parler. »

« La reine porterait sa coiffure la plus époustouflante: on avait accroché dans ses cheveux des petites bulles de gaze dans lesquelles frémissaient des lucioles. De loin elle semblait parée d’étoiles (malheureusement, l’effet était de courte durée: les bestioles étouffaient rapidement et à la fin de la journée, Sa Majesté avait la tête couverte d’insectes morts.) »

campus, castle, clouds

 

C’est lundi, que lisez-vous (8)

Bonjour tout le monde,

Voilà longtemps que je n’avais pas participé à ce rendez-vous, donc le voici pour une huitième fois seulement.

Rendez-vous initié par Mallou qui s’est inspirée de It’s Monday, What are you reading ? by One Person’s Journey Through a World of Books. Il s’agit de Galleane qui a pris la relève de ce rendez-vous.
Ce rendez-vous consiste à répondre aux trois questions suivantes :

1. Qu’ai-je lu la semaine passée ?
2. Que suis-je en train de lire en ce moment?
3. Que vais-je lire ensuite?

1. Ce que j’ai lu la semaine passé

La semaine dernière, j’ai lu deux romans parfait pour l’été et les vacances, soit Marche où la vie t’ensoleille de Juliette Allais et Ma vie pas si parfaite de Sophie Kinsella. Mes chroniques de ces deux romans viendront dans la semaine.
Marche ou la vie t'ensoleille - JULIETTE ALLAIS 

2. Que suis-je en train de lire en ce moment?
En ce moment, je lis Un doux pardon de Lori Nelson Spielman. J’avais envie d’un bon roman feel-good pour mes vacances et ce roman semble parfait pour ce rôle jusqu’à présent.

Un doux pardon

3. Ce que je vais lire ensuite?

Après cette lecture, je crois que je vais me plonger dans deux romans qui ont atterri dans ma pile récemment et que j’ai très envie de découvrir : Ces liens qui nous séparent d’Ann Brashares et Caraval de Stéphanie Garber.
zoom  Caraval - Caraval, T1
Je vous souhaite à tous et à toutes de merveilleuses vacances riches en lectures :-)
                                                                                      

Le premier jour du reste de ma vie de Virginie Grimaldi

Auteure : Virginie Grimaldi

Éditeur : Le Livre de poche

Genre : Chick lit / Littérature contemporaine

Nombre de pages : 330 p.

Quatrième de couverture :

Marie a tout préparé pour l’anniversaire de son mari: décoration de l’appartement, gâteaux, invités…

Tout, y compris une surprise: à quarante ans, elle a décidé de le quitter. Marie a pris « un aller simple pour ailleurs ». Pour elle, c’est maintenant que tout commence.

Vivre, enfin. Elle a donc réservé un billet sur un bateau de croisière pour faire le tour du monde. À bord, Marie rencontre deux femmes qui, elles aussi; sont à la croisée des chemins. Au fil de leurs aventures, parfois déjantées, elles pleurent et rient ensemble, à la reconquête du bonheur. Leurs vies à toutes les trois vont être transformées par cet étonnant voyage.

Mon avis :

En voyant la couverture de ce roman représentant un bateau, les vagues et la mer, j’avais l’impression de faire partie d’un beau voyage. J’ai plongé tête première dans le soubresaut des vagues et je me suis laissée transportée par le récit dès les premières pages. Le premier jour du reste de ma vie a été comme une pause salutaire sur une île déserte où le soleil ne se couche jamais. Je suis sortie de ma lecture revigorée, de bonne humeur, pimpante. Ces sensations se sont accentuées et ne m’ont pas quittée tout au fil de ma lecture. Ce livre a été aussi efficace pour moi qu’une séance de bronzage sur la plage.

Le premier jour du reste de ma vie est une comédie romantique qui aborde le destin de trois femmes de manière légère et drôle. Je suis tombée en amitié avec ces trois femmes très différentes les unes des autres : Marie, Anne et Camille. Marie, femme au foyer dans la quarantaine, est aux prises avec un mari qui la trompe depuis des années alors que ses filles, des jumelles, sont au courant. Anne est une sexagénaire, qui souhaite reconquérir l’amour de sa vie, alors que son couple bât de l’aile. Quant à Camille, il s’agit de la plus jeune du groupe, dans la vingtaine, qui souffre de problème d’image de soi. C’est une «ex-grosse», qui a pour objectif de séduire un homme à chaque escale de la croisière. Cela peut paraître très superficiel, mais le point de vue de Camille est très bien emmenée dans le récit et son désir de conquérir des hommes est bien plus profond qu’il n’y paraît.

J’ai aimé le fait que l’auteure ait choisi de mettre en scène des femmes de trois générations différentes. Cela apporte un plus au récit, car ça diversifie les points de vue, les manières de voir la vie dans le récit et n’importe qu’elle femme pourra se reconnaître parmi nos trois protagonistes. Pour moi, l’amitié n’a pas d’âge, tout comme l’amour, qui est loin d’être en reste dans le récit. Moi-même, j’aime fréquenter des personnes de tous les âges, qu’elles soient plus jeunes ou plus vieilles que moi et je crois qu’on peut apprendre beaucoup des enfants ou des personnes âgée. L’amitié intergénérationnelle est un sujet qui transcende tout le roman. Malgré qu’elles viennent juste de se rencontrer, les trois protagonistes développe une amitié forte et durable, qui s’avère bien plus vraie et authentique que certaines amitiés développées avec des personnes que l’on connaît depuis des années.

Comme je le disais plus haut, l’amitié n’a pas d’âge et l’amour non plus. D’ailleurs, il y a un petit couple de protagonistes de quatre-vingt ans qui se développe durant cette belle croisière. J’ai trouvé ça vraiment mignon tout en illustrant parfaitement cette vérité à laquelle on a envie de croire. De plus, nos trois protagonistes principales trouveront, bien entendu, chacune à leur façon, leur prince charmant au terme de cette belle croisière et bien plus encore. Aussi, Le premier jour du reste de ma vie ne manque pas d’humour. Quelques petits faits cocasses surviennent durant le récit à propos d’une des membres de la croisière qui chiale sur tout et pour qui rien n’est jamais assez bien. À un certain moment du récit, je me suis dit bien fait pour elle et je riais toute seule.

Finalement, si vous n’aimez pas les histoires «feel-good» remplies de bons sentiments, je vous conseille de passer votre tour, mais si vous avez envie d’une belle histoire qui vous fasse rêver, voyager et croire en l’amitié et en l’amour l’espace d’une soirée, je vous suggère fortement Le premier jour du reste de ma vie. C’est un bon livre de filles à offrir en cadeau à votre mère, votre sœur, vos tantes ou vos amies durant le temps des fêtes pour une évasion garantie. Je n’hésiterai pas à me procurer l’autre roman de Virginie Grimaldi : Tu comprendras quand tu seras plus grande.

Quelques citations :
                                                                                                                                                                                                                                         «- ça n’arrivera pas. On tombe amoureux quand on est disponible. Je ne le suis pas du tout.
– ça se décide pas, ça. Les coups de coeur, c’est comme un tremblement de terre : on peut pas lutter. »
                                                                                                                                                                                                                                           « La vie, c’est comme un tour de magie. Quand on est enfant, on ne voit que le devant de la scène. C’est fabuleux, on s’émerveille, on se pose des questions, on a envie d’en savoir plus. Et puis, on grandit. Peu à peu, les coulisses se dévoilent, on réalise que c’est compliqué. C’est moins joli, c’est quand même parfois moche, on est déçu. Mais on continue quand même à s’émerveiller. »
                                                                                                                                                                                                                                             « Nous allons tous au même endroit; autant rendre le chemin plus heureux. »
                                                                                                                                                                                                                                      «-ça bouge beaucoup, quand même. Je ne suis pas sûre que ce soit très sécurisé.
Assise dans la pirogue, Anne ne parvient pas à se détendre. Camille se marre;
-T’inquiète, j’ai pris des bonbons. Si on se renverse, je détournerai les crocodiles.
-ça ne me fait pas rire du tout.
-Camille, arrête de te moquer, intervient Marie. Tu sais bien que les crocodiles ne mangent pas de bonbons. Moi, j’ai pris ma carte bancaire, je suis sûre qu’ils sont corruptibles.
-C’est ça, moquez-vous! Si on tombe, vous ferez moins les malignes. »

Mes petits achats livresques, prise 32

Bonjour les amoureux et amoureuses des livres,

Avec les fêtes qui approchent à grand pas, je me suis pas mal gâtée cette semaine en cadeaux de moi à moi, ces cadeaux étant bien sûr des livres. Il faut dire que j’ai été sage cette année. Trois nouveaux romans sont venus s’ajouter à ma bibliothèque déjà bien remplie.

1- La chimiste de Stephenie Meyer

 

 

 

 

 

 

 

 


Quatrième de couverture : 

Dans l’une des agences les plus secrètes du gouvernement américain, Alex est appelée « La chimiste » pour sa capacité hors normes à savoir faire parler les criminels. Mais détentrice d’informations trop confidentielles, l’agence va vouloir sa mort et vite…
Après quelques mois, son ancien responsable lui offre la chance d’effacer la cible qu’elle a dans son dos. Une dernière mission… une dernière trahison ?

Elle se prépare au combat le plus difficile de sa vie mais un homme que tout devrait éloigner d’elle va bouleverser toutes les logiques, toutes ses certitudes…

Comment alors survivre à une chasse à l’homme quand on n’est plus seule à devoir se protéger?

2- La petite Fadette de George Sand

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Quatrième de couverture :

Dans le pays, on l’appelait la petite Fadette, car elle avait la taille d’un farfadet et les pouvoirs d’une fée. Comme sa grand-mère, elle guérissait les hommes et les animaux. Landry, l’un des jumeaux de la ferme voisine, tombe amoureux d’elle. Mais l’amour d’une sorcière est mal vu dans cette famille, et il rend malade de jalousie Sylvinet, l’autre «besson». Après La Mare au diable et François le Champi, c’est le troisième roman champêtre de George Sand. Elle y exprime tout ce que la vie lui a appris. L’apparence des êtres ne compte pas, il faut percer l’écorce. La richesse des filles ne fait pas leur bonheur et l’amour est difficile à construire. Son désir inassouvi est là, aussi, d’un amour qui durerait toujours. La Petite Fadette illustre le grand dessein de George Sand : enseigner le respect de Dieu, de la nature, de la sagesse, de l’amour.

3- Une semaine 7 lundi de Jessica Brody

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Quatrième de couverture :

« Moi, Ellie Spark, j’ai survécu au pire lundi de tous les temps. Une journée HO-RRI-BLE qui n’a été qu’une succession de catastrophes. Alors, quand j’ai découvert le lendemain que j’avais une chance de tout recommencer, j’ai remercié mon étoile et je me suis mis en tête de reconquérir le garçon de mes rêves. »

Parce que l’on a parfois besoin d’une semaine entière de lundis pour comprendre ce que l’on veut vraiment !

Sauvetage amoureux, cote de popularité à booster, crise familiale de niveau 10 à gérer… Et vous, que feriez-vous si vous vous retrouviez coincé dans une journée qui se répétait à l’infini?

Et voilà pour mes petits achats de cette semaine. Et vous, avez-vous été sage cette année. Allez-vous vous offrir des livres pour Noel?

Ne ramenez jamais une fille du futur chez vous, tome 1 de Nathalie Stagier

Couverture Ne ramenez jamais une fille du futur chez vous, tome 1Auteure : Nathalie Stagier

Éditeur : Éditions Syros

Genre : Littérature jeunesse / Littérature jeunes adultes / Science fiction

Nombre de pages : 426 p.

Quatrième de couverture :

Ne ramenez jamais une fille du futur chez vous…
… parce que pour elle, votre monde ressemble au Moyen Âge.
… parce qu’elle sera envahissante, agaçante, imprévisible.
… mais surtout, parce qu’elle détient un secret terrible. Et c’est à vous qu’elle va le confier.

Mon avis :

Déjà en librairie, le titre de ce roman m’a beaucoup intriguée. Qui est cette fille du futur? À quoi ressemble le futur de ce roman? Quels problèmes cette fille du futur va t’elle causer à la famille qui va l’héberger? Les questions affluaient de toutes parts dans ma tête sans même que j’ai lu une seule ligne du roman ou de la quatrième de couverture. Ni de une, ni de deux, j’ai acheté ce roman. Je présentais que ce serait une lecture originale, différente de ce que je lis habituellement et je ne me suis pas trompée. Nathalie Stagier mêle habilement aventure, suspense, réalisme et humour. J’ai tournée les pages de ce roman sans même m’en rendre compte.

L’intrigue se déroule à notre époque, ou dans un future proche de notre époque, soit en 2019. Andréa, une lycéenne tout ce qu’il y a de plus ordinaire remarque un groupe de filles pas comme les autres qui traînent devant son lycée. Plus tard, elle revoit l’une des filles de ce groupe, seule et qui semble désemparée. Andréa cherchera à l’aider et prendra cette jeune femme du nom de Pénélope sous son aile. Cette dernière lui confiera qu’elle vient du futur, de l’an 2187 et qu’elle est incapable de retourner à son époque, bien que cela semble difficile à croire.

Pour moi, les personnages sont une grand force de ce roman. Pénélope est décrite comme une adolescente d’une beauté rare, mais sous cette apparence parfaite, le lecteur se rend vite compte de ses imperfections et combien il n’est pas facile pour elle de s’adapter dans ce monde tout à fait nouveau.  Pénélope agit bizarrement parfois, comme lorsqu’elle agresse un policier qui cherche seulement qu’à l’aider, et elle peut paraître hautaine dans ses réponses à certaines personnes, surtout aux garçons. J’ai eu du mal à cerner ce personnage, qui est facile à détester, mais plus j’ai appris à la connaître, plus je l’ai aimée, car elle a été élevée d’une manière totalement différente avec des valeurs qui entrent en conflit avec celles de l’époque d’Andréa. Malgré cela, Pénélope a bon cœur et une belle amitié naît entre elle et Andréa au fil du récit. Andréa montre une ouverture d’esprit et une loyauté indéfectible envers Pénélope, alors qu’elle aurait pu la laisser tomber maintes fois et avec raison. Andréa est intelligente, authentique, pas superficielle du tout en comparaison avec d’autres adolescentes de son âge. Elle rêve de voyager et d’apprendre et c’est ce qui m’a charmée chez elle.

L’auteure sème avec parcimonie des informations sur l’époque de Pénélope, le futur, et j’ai trouvé intéressant de constater que l’humanité avait reculé à certains égards, alors qu’on aurait pu pensé qu’elle aurait évolué et serait bien meilleure que l’époque actuelle. Le futur n’est guère aussi reluisant que le lecteur aurait pu penser et cela m’a fait réfléchir à notre monde et à la manière dont il évolue. Avec le terrorisme, l’environnement qui se dégrade, la violence omniprésente, je ne crois pas que notre monde évolue toujours dans le bon sens, à l’instar du futur présenté dans le roman.

En somme, c’est un roman que je ne pensais pas aimé autant au départ et qui m’a agréablement surprise. L’action est omniprésente et la quête pour sauver l’humanité qui se faufile est très intéressante et apporte une bonne touche de suspense au récit. Découvrez ce futur sans attendre.

Quelques citations :

« – Ça ne vous dérange pas que Pénélope soit une fille du futur ? Vous ne trouvez pas ça incroyable ?
– Des choses incroyables , j’en voit tous les jours . Des gens à la rue dans une société qui pourrait leur permettre de vivre dignement, par exemple . »

« Si les hommes étaient aussi petits que Yoan , ils seraient obligés de nous obéir . Ce serait eux qui feraient le ménage .[…]
Les hommes pourraient aussi s’occuper des bébés et des jeunes enfants pendant que les femmes se consacreraient à leur métier . […], ils pourraient fournir un vrai travail de façon discrète et efficace . Evidemment , ils feraient tout ça sans être payés, sinon ça reviendraient trop cher .
– Ça ne te gênerait pas que les êtres humains soient traités comme des personnes de seconde zone ?
Pénélope rit.
– Tu exagères ! Nous serions gentilles avec eux . Tiens, nous pourrions même être galantes, puisque la galanterie leur plaît . On leur tiendrait la porte , on les laisserait s’assoir dans les autobus et on porterait leurs courses quand ils seraient vieux . Peut-être même qu’ils auraient le droit de vote ! »

« -[…] De toute façon ma vie est foutue . Je suis coincée dans ton époque de merde .
– Attention , fais-je remarquer , tu commences à parler comme moi .
– Je sais, c’est horrible . Je me médiévalise. »

Les stagiaires de Samantha Bailly

CVT_Les-stagiaires_1403Auteure : Samantha Bailly

Éditeur : Éditions Milady (Romance)

Genre : Littérature contemporaine

Nombre de pages : 450 p.

Quatrième de couverture :

Ophélie, Arthur, Hugues et Alix viennent tous d’horizons différents. Leur seul point commun : ils rêvent de travailler chez Pyxis, entreprise spécialisée dans l’édition de mangas et de jeux vidéo, pilier dans le secteur de l’industrie créative. Une réalité s’impose rapidement : beaucoup de candidats, peu d’élus. Désormais, le stage est devenu une étape obligatoire pour ces jeunes qui sont à la croisée des chemins dans leurs vies professionnelles et affectives.

Provinciale tout juste débarquée, Ophélie a laissé derrière elle petit ami et logement, et doit faire face aux difficultés de la vie parisienne. Étudiant en école de commerce, Arthur est tiraillé entre les grands projets qu’on a pour lui et son envie de mettre la finance entre parenthèses. À leurs côtés, Alix, passionnée de mangas, ne jure que par ses sagas favorites, et Hugues, graphiste, teste ses limites dans les soirées électro…

Dans une atmosphère conviviale, travail et vie privée s’entremêlent. Pourtant, une question demeure en fond sonore : qui restera ?

Mon avis :

Jusqu’à présent, j’avais lu une duologie plus jeunesse de Samantha Bailly, soit Nos âmes jumelles et Nos âmes rebelles  que j’avais beaucoup aimée, et j’avais hâte de me plonger dans ce roman plus adulte. D’ailleurs j’ai eu la chance de partager cette lecture avec Érine du blog Inspirer et partager. Nous nous donnions quelques chapitres à lire et par la suite, nous échangions nos impressions par courriel. J’ai beaucoup aimé cette façon de faire, car ça nous a permis de voir l’évolution de nos impressions par rapport aux personnages et au récit ainsi que de nos attentes au fil de l’histoire. Merci beaucoup d’ailleurs à Érine pour ce beau partage.

D’emblée, je dois dire que je me suis attachée à Ophélie, une jeune femme qui veux faire sa place dans le monde, qui aspire à une vie meilleure que celle de ses parents qui travaillent dans un restaurant, qui n’ont pas beaucoup d’argent et qui ne l’appuient pas réellement dans la poursuite de ses ambitions professionnelles. Il s’agit d’une femme forte, réfléchie et intelligente. Elle a travaillé dure pour se rendre où elle est et pour elle, le stage chez Pyxis représente une opportunité sensationnelle qu’elle veut saisir. Je me suis retrouvée dans ce personnage, car je suis où tout début de ma carrière professionnelle. Je suis présentement sous contrat et j’espère pouvoir rester où je suis, car j’adore mon travail, même si l’avenir est incertain.

D’ailleurs, cela m’a rappelée mon propre stage où il y avait des temps morts et d’autres fois, tout arrivait en même temps et le travail abondait. Samantha Bailly a bien cerné, et ce, de manière réaliste tout ce que comporte un stage : l’espoir de se voir offrir du travail à la fin du stage, la surcharge de travail, les rumeurs de couloir, l’angoisse de l’évaluation, ne pas savoir si on est à la hauteur, etc. Cela a pour moi été un aspect fort du récit en plus de toute la camaraderie qui règne entre les stagiaires qui se retrouvent aux repas, aux pauses et après le travail pour sortir ensemble et discutent durant le travail via le système de messagerie de Pyxis.

Un personnage qui m’a laissée très ambivalente, et qui représente tout le contraire d’Ophélie dans le roman est Arthur. À l’instar d’Ophélie, Arthur vient d’une famille aisée. Il n’a jamais eu a travailler fort pour obtenir ce qu’il désire. Il a tout cuit dans le bec, mais il se cherche, il n’est pas heureux et de ce fait, il agit en vrai idiot parfois. Par exemple, il sort avec une superbe fille du nom de Juliette, mais il la trompe avec sa meilleure amie. Ce côté perdu d’Arthur m’a beaucoup touché, car je sais comment il n’est pas facile de trouve sa propre voix dans la vie. Sa mère veut qu’il travaille dans la finance, dans un cabinet de conseil, qu’il ait un métier payant, sûr, mais Arthur ne veut pas de cette vie toute faite et ennuyante, de cette voix tracée d’avance pour lui. Néanmoins, Arthur m’a beaucoup déçu, car il agit parfois en vrai gentleman, en aidant Ophélie à trouver un appartement à Paris et la minutes d’après, il revient à ses vieilles habitudes et agit en vrai crétin. Par exemple, il boit trop et ses amis ont à le ramasser à la petite cuillère.

Par ailleurs, voilà une citation qui représente merveilleusement bien pour moi l’essence du récit ainsi que la différence entre Ophélie et Arthur : « A notre âge, tu sais, un rien peut nous faire changer de trajectoire. C’est maintenant qu’on choisit notre cap, le cap qui déterminera à quel point on deviendra qui l’on souhaite être, ou qui les autres souhaitent que nous soyons. » La principale leçon de vie que je retire de ce roman est que nous sommes les seuls maître de notre destin. Combien de personnes sont malheureuses à leur travail, ont choisi la voix facile, la sécurité au lieu d’une vie à leur image? Pour moi, les choix que nous faisons dans la vie dictent le genre de vie que nous mèneront. Arthur en est le parfait exemple. De plus, au fil du récit, une petite amourette se dessine entre Ophélie et Arthur. Pour moi, si j’ai un reproche à faire à l’auteure, c’est que cette histoire prend trop de place dans le récit et qu’elle n’apporte pas beaucoup à l’intrigue au final. J’aurais aimé que d’autres aspects du récit soit davantage exploités comme en savoir plus sur les autres stagiaires ou sur leur superviseurs.

En conclusion, je dois avouer que je suis ressortie de ma lecture un peu mitigée. D’un côté, je trouve que l’auteur a dépeint de manière réaliste le monde du travail et a mis en scènes des personnages différents les uns les autres, ce qui rend le récit intéressant. D’un autre côté, j’aurais aimé que les personnages évoluent de manière plus sensible dans le récit et que ce dernier soit moins centré sur Ophélie et Arthur. Il manque quelque chose pour que je ressorte totalement satisfaite de ma lecture. À la fin du récit, moi et ma copinaute Érine, nous avons toutes les deux pensé : « Tout ça pour ça ». Néanmois, je vous invite chers lecteurs et chères lectrices, à vous faire votre propre opinion et à découvrir ce roman.

Pour lire l’avis de ma copinaute Érine, suivez ce lien : https://inspireretpartager.wordpress.com/2016/09/23/les-stagiaires-de-samantha-bailly/

Quelques citations :

« Je sors avec soulagement du wagon asphyxiant. Les nombreux Parisiens partis s’aérer en province rejoignent Paris. Ils ont pourtant la mine grise, les soucis semblent planer au-dessus de leurs têtes, sans doute sont-ils découragés par la perspective du lundi. Dans le métro, j’observe toute cette foule agglutinée autour des barres de métal. Pas un sourire ne semble susceptible de fleurir sur les lèvres. »

« -Bon je vais te donner une petite définition. Stage: période de formation, d’apprentissage ou de perfectionnement en entreprise.
Je le dévisage, interdite face à son rappel. Ca m’étonnerait que Caroline accepte ça comme justification à l’absence d’article dans la boîte mail, demain.
-Tu fais le boulot d’une employée, là, déclare-t-il. (…) Vous êtes payés 400 euros, merde!
-Je sais bien, je sais bien…
-Un conseil: ne commence pas à entrer dans ce cercle infernal. (…)
Tu seras exploitée, jusqu’à l’épuisement, continue-t-il, un citron qu’on presse, qu’on presse, qu’on presse, et quand il n’y a plus de pulpe: poubelle.
-Charmant, murmuré-je.
-Voilà dans quelle société on évolue Il faut se battre, Ophélie! Ne pas accepter qu’on te traite de la sorte! Tu es en stage, pas en poste! Si Pyxis permet que quelqu’un fasse autant d’heures sup, alors ça veut dire qu’il y a un besoin. La boîte n’a qu’à ouvrir des postes avec l’argent des jeux online, si ça marche si bien. »

« Les personnes sont des vagues ; oui, c’est ça. Il y a celles qu’on voit frémir à l’horizon, celles qui nous touchent puis se rétractent, celles qui nous font couler… et celles qui nous portent. »